Le Magazine
Les industries graphiques, un avenir incertain ?
Les professionnels des industries graphiques le savent bien : la conjoncture est difficile.
Marchés en baisse, concurrence accrue, machines prêtes mais non alimentées (surcapacité de production), mutations techniques et organisationnelles… Les incertitudes augmentent. Chaque année, la pente est un peu plus raide.
Il y a quelques jours, la CCFI (Compagnie des Chefs de Fabrication en Imprimerie) organisait une conférence regroupant des imprimeurs européens connus, qui n’ont aucunement pratiqué la langue de bois. Les mots sont durs : solutions radicales, arrêts de machines, consolidations indispensables, réduction des effectifs, voire suppression… « Il faut savoir fermer de façon définitive les entreprises malades » et « il faut transformer les unités de production ».
De là à considérer que ces beaux métiers sont en danger, … Et bien voilà, le pas est franchi.
Le numéro de novembre du magazine Caractère nous éclairera plus précisément sur ce qui a été dit et commenté à cette soirée.
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Toute peine mérite salaire
Rémunération, salaire, paie… autant de gros mots qui sont tabous en France, même dans les métiers de la création, de la communication, du marketing et du digital.
Un commentaire sur “Les industries graphiques, un avenir incertain ?”
Remember-remember, it sounds like an old song!
Rappelez-vous, 1990-1991 1re guerre du Golf, 1993 loi Sapin et concomitamment l’arrivée des NTIC dont la fameuse PAO ! Que de métiers ont disparu alors, nombres d’agences ont vu fondre leurs effectifs, les recrutements battaient de l’aile.
A l’heure du web 2.0 l’imprimerie "découvre" sa surcapacité et son manque d’adaptabilité dans une ambiance suicidaire au prétexte d’une ouverture des marchés.
Redevenir plus et mieux opérationnelles, rentables, les imprimeries doivent revoir organisation et parc mais aussi défendre avec plus de conviction leur valeur ajoutée, leur rémunération.
Il ne s’agit pas tant de danger pour les métiers du print que d’opportunité pour redécouvrir un environnement professionnel qui, en amont, cherche à redéfinir une coopération des acteurs de la filière.
Nombres de donneurs d’ordre ont, malheureusement, favorisé cette situation par des pratiques inconséquentes, pour ne pas dire un manque de connaissances et de respect pour des métiers et des processes trop typés "industriels".
Que faire ? Eh bien, des solution immédiates et radicales, donc douloureuses, sont nécessaires mais pour sortir du champ opérationnel de la gestion je dirai que les hommes feront la différence surtout si ils la font entendre !
Sursum corda, the worst is death to come!