Le Magazine
Génération Y : difficile à recruter, difficile à manager
Besoin de sens, méfiance vis-à-vis de l’entreprise, recherche de responsabilités, créativité, impatience, importance des nouvelles technos et du travail en équipe, refus de l’autorité, nomadisme, zapping… sont autant de points décrivant les caractéristiques de ces jeunes de 15 à 30 ans et leur relation au travail.
C’est l’introduction choisie par la journaliste Nancy Furer qui a lancé le débat hier soir, à l’IFAG de Lyon, devant un parterre de 200 chefs d’entreprise.
Interrogée sur l’aspect recrutement et management, j’ai profité de l’occasion pour expliquer que l’entreprise est aujourd’hui mal préparée pour accueillir ces jeunes qui, clairement, déstabilisent et effrayent (pour ne pas dire « font peur » à) leurs responsables.
En effet, cette nouvelle génération, biberonnée à l’internet et soucieuse d’un réel équilibre entre vie professionnelle et vie privée (ne sachant d’ailleurs pas toujours très bien faire la différence), nécessite un management remanié : il faut s’a-dap-ter. Ecoute, remise en cause et combat des a priori sont les maîtres mots pour réussir à recruter, intégrer et garder nos jeunes. C’est inéluctable, le taylorisme est fini. Nous étions tous d’accord, jeunes ou vieux, salariés ou chefs d’entreprise, pour conclure que nos valeurs et nos comportements doivent changer.
Cela dit, cette mutation ne doit pas être la porte ouverte à tout et n’importe quoi. Même Benjamin Chaminade, spécialiste de la question, était d’accord pour dire qu’il faut des règles, des cadres et des normes.
Parfait exemple de la situation : un échange entre un Y (en outre le créateur de la plateforme Whyers sur le plateau avec nous) et un chef d’entreprise dans la salle. Ce dernier explique avec entrain qu’il a fait confiance à des jeunes, même s’il ne les comprenait pas toujours, et commence à parler des horaires flexibles. Le jeune Whyers l’interrompt pour dire qu’il est tout à fait productif de travailler de chez soi, avant de s’apercevoir que, s’il avait laissé parler le chef d’entreprise, il aurait compris qu’ils avaient le même avis. « J’ai fait mon Y » a conclu le jeune !
Un exemple véhément mais sympathique qui mettait bien en lumière le mode de comportement de ces jeunes Y qui représentent, tout de même, 13 millions de personnes en France.
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Un commentaire sur “Génération Y : difficile à recruter, difficile à manager”
C’est effectivement une problématique intéressant.
Et pourquoi ne pas faire manager la génération Y par la génération X qui a un pied dans chaque culture et pratique d’entreprise ?