Une petite confidence

On va vous faire une petite confidence. Mais ça reste entre nous… on vous fait confiance.
Un recruteur n’aime pas dire non à un candidat.
Premièrement, parce que le recruteur a été candidat et qu’il le sera de nouveau un jour. Et deuxièmement, parce que le métier de recruteur consiste, comme son nom l’indique, à « recruter » des candidats et non pas à les refuser systématiquement. Bon, trêve de lapalissade.

Dire non est humainement difficile. Même si nous, recruteurs, avons l’air de marbre, nous n’aimons pas avoir à dire non. Nous comprenons l’impact psychologique et économique d’un refus. Pire encore, nous serions ravis de dire oui à chaque candidat et qu’il soit rapidement opérationnel à son poste. Parce que c’est dans notre intérêt. Oups ! La phrase est lancée. Tant pis.

Nous avons beau essayer d’avoir une démarche humaniste et personnaliser nos réponses, il arrive parfois que des candidats déçus, voire en colère, reviennent vers nous en nous traitant d‘êtres abominables et inhumains. Une réponse négative est souvent difficile à entendre. Nous le comprenons. Alors nous tâchons d’en expliquer la raison. Le ou la candidat(e) estime qu’on se trompe, qu’on n’a rien compris à son profil et à son parcours. Il nous jette un « Qui êtes-vous pour me juger en si peu de temps ? » Dans notre esprit, on pense : « C’est quand même notre métier, et puis on ne juge pas / on évalue… bla bla bla ». Il ou elle nous souhaite de vivre le même drame. Bref, nous comprenons !
Il est de notre devoir de traiter les candidats avec respect. Dans le cas d’une réponse négative, nous disons aux candidats de ne pas se remettre en cause. S’ils ne correspondent pas à un poste dans telle entreprise, ils correspondront forcément à un autre poste dans une autre entreprise. Il est également enrichissant pour le ou la candidat(e) de comprendre les raisons d’une réponse négative pour mieux comprendre son profil et ses compétences et pour poursuivre efficacement ses recherches.