Contrat de travail unique oui oui oui

Les entreprises sont, c’est vrai, de plus en plus réticentes à recruter, en grande partie en raison des contraintes instaurées pour remettre en cause un CDI (il faut un « motif valable » pour permettre un licenciement économique). Le développement du travail temporaire, des contrats d’apprentissage et des CDD a beaucoup changé la donne. Entre 1990 et 2002, la proportion d’employés recrutés par ces contrats est passée de 6 à 12%, d’après les statistiques du ministère du Travail. Il y a maintenant 38 formes de contrats de travail différentes, incroyable non ?

Je ne parlerai pas ici de la situation de ces contrats précaires, voir billet intitulé « Les salariés gagnant moins que le Smic sont à 80% des femmes. »
Mais d’une forme de contrat qui pose débat depuis 2 ans au moins.

Des experts ont proposé un contrat unique. 2 formes seraient possibles :

– pour pallier le sentiment d’insécurité dû à un contrat plus flexible, il faudrait que l’indemnité chômage soit suffisamment grande. Le surplus nécessaire serait financé par une taxe que l’entreprise paierait pour chaque licenciement.

– Axée sur le besoin de limiter les coûts de procédures, une autre proposition serait de supprimer la possibilité de contester le licenciement auprès de la justice.

La solution n’est-elle pas un contrat de travail qui pourrait être dénoncé, à tout moment, par chacune des parties ? Cela existe déjà, aux Etats-Unis, en Allemagne et en Autriche par ex. pour les entreprises de moins de 10 salariés. N’oublions pas que ces dernières représentent 90% des sociétés en Europe.
La notion de durée indéterminée ou déterminée n’aurait ainsi plus lieu et il n’y aurait plus de discrimination entre ces 2 catégories d’employés.
De toute façon, l’emploi à vie, c’est terminé.