Le Magazine
Marre de chercher des clones. Et le potentiel dans tout ça ?
En France, il est une loi, non dite, qui consiste à croire qu’on prend moins de risques à recruter quelqu’un qui a le même profil que soi, idéalement qui sort même de la même école (du même moule devrais-je dire).
Et cela concerne aussi les métiers créatifs. C’est fou non ?
C’est faire preuve de bien peu d’imagination. C’est utiliser des principes rétrogrades qui, soit dit en passant, ne donnent aucune garantie sur le résultat.
Pourquoi ne pas fonctionner plutôt comme Outre-atlantique où on ne regarde pas ce qui est a été fait (autrement dit ce qui est indiqué sur le CV) mais où on attend d’un candidat qu’il puisse répondre à la question : qu’êtes-vous capable de faire demain ?
Oui au potentiel, oui au devenir, oui à la créativité, oui à la motivation… Ces critères doivent être prioritaires.
Nous, nous prenons comme une volonté première d’aller plus loin que les briefs transmis par nos clients. C’est ainsi que nous présentons (soyons honnêtes, en plus des profils « clones ») toujours des profils plus atypiques, choisis sur des valeurs humaines.
Un exemple : sur un poste de DA senior où le futur employeur nous expliquait que 40 ans était un maxi puisque toute son équipe créa était branchée (piercée, tatouée, équipée de skate et j’en passe), on a osé présenter une femme de… 57 ans !
Pour laquelle notre client nous a remercié de la belle rencontre…
Article suivant Internet gonflé ou dégonflable ? - Article précédent Optimiste tu seras !
Les fiches métiers
Je dépose mon CV
Toute peine mérite salaire
Rémunération, salaire, paie… autant de gros mots qui sont tabous en France, même dans les métiers de la création, de la communication, du marketing et du digital.
5 commentaires sur “Marre de chercher des clones. Et le potentiel dans tout ça ?”
je réagis à l’article: "marre de chercher des clones"…
Pourtant, en quête d’un poste à responsabilités, dans un poste qui me permettrait de pouvoir donner toute la mesure des mots "implication au travail", "investissement", "adaptation", et autres qualificatifs qui permettraient de pouvoir montrer que l’on peut s’investir dans un métier qui n’est pas forcément celui que l’on a fait durant 15 années de suite. Force est de constater, que, sans chercher à se réinventer une carrière à 42 ans, les recruteurs ont une certaine difficulté à sortir du cadre du "clône". Si,si… je vous assure, on a vraiment le sentiment que, si TOUS les critères demandés ne sont pas présents, le recruteur ne prendra pas le risque de rencontrer un candidat. Ou faut il croire que la pléthore de prétendants au poste, fait que le recruteur ne sait plus où donner de la tête?
D’accord, j’admet tout de même, qu’un employeur en voudrait aussi pour son argent…et qu’il n’a pas envie non plus de se tromper sur le "perle rare" qu’il va se payer.
Néanmoins, bravo pour cette attitude "anticonformiste" ,bravo pour cette fenêtre ouverte aux commentaires, et sur les articles que vous présentez, en dehors des classiques offres d’emploi.
Je me dépêche de déposer une candidature spontanée !!
Courtoisement vôtre,
Gabriel de NUNZIO
je réagis au commentaire précédent
pas mégalo pour deux sous la… Gabrielle d’Annunziata. que du bla bla, normal que tu sois sur une voie de (ga)rage
Bonne mentalité (pourtant rare en France). Je vais deposer mon CV de suite ^^
En tant qu’etrangère en France, ayant pu observer certains comportéments et mentalités, je peux emettre mes 2 grandes théories: (et je sais d’avance que ça ne sera pas apprecié et l’on va me sortir des slogans à la Sarkozy "La France tu l’aimes ou tu la quittes" :)) :
1) la mentalité – malgré le non-conformisme français – on n’aime pas l’ordre, la police, on siffle les uniformes, on tranverse au feu rouge, on agite nos soutiens-gorge en 68, on sort les Droits de l’Homme à tte occasion, la France est un pays extrêmmement conformiste, où IL FAUT se soumettre aux règles, procédures, etc et où la différence n’est pas si appreciée que ça. (Un exemple étant la langue française elle-même, avant il y avait des dialectes régionaux partout et l’on y a rennoncé pour une uniformisation de la langue).
2) l’infléxibilité des procédures – à la fois du licenciement et de l’embauche. On peut très très difficilement virer quelqu’un en France (sauf pour les grands Groupes qui se permettent de payer des indemnités). Du coup les recruteurs ont une peur bleue de se louper sur le recrutement car ça veut directement dire une certaine somme de moins dans leurs budgets.
Pareil, pour embaucher un etranger en France, bon courage (ça peut durer jusqu’à 6 mois suivant des préfectures).
Et puis certains de mes amis, quand je leur donnais l’exemple de la Grande Bretagne sur la flexibilité de l’emploi, me répondaient : oui mais si c’est pour faire des boulots "de merde" aussi……Sauf que là bas il n’y a peut être pas la mentalité de juger des boulots comme petits ou mérdiques mais tout simplement ben…du boulot.
Bravo pour l’approche d’Elaee : un vrai bol d’air dans l’univers du recrutement ! Ca change de la langue de bois habituelle et en plus c’est vraiment pertinent ! Vivement que l’esprit d’Elaee se transforme en pensée largement partagée !
Merci pour cette profession de foi, si décalée de notre perception de chercheur d’emploi, et qui met un peu de baume au coeur du mouton qui a l’impression de ne jamais avoir assez de pattes !
Avec un parcours atypique dans le marketing, j’ai toujours l’impression de sortir du cadre, et de fait de ne jamais intéresser les cabinets de recrutement car je suis un "risque", et qu’ils préfèrent les clones …
Le blog est un exutoire parfois à cette frustration ..:)
Alors comme Gabriel, sur les conseils d’Antonia et parce que la démarche et le blog ELAEE me séduisent vraiment, je vais aussi déposer ma candidature avec projet professionnel et envies personnelles ..:)
Merci pour ces informations et conseils, et j’espère à bientôt
Alice