Aimer mon job ? T’es fou ou quoi ?

La préoccupation principale des cadres, pour 31% d’entre eux, est l’intérêt de leur travail. Leur niveau de rémunération (25%) et la pérennité de leur emploi arrivent ensuite.*

Il est clair que le salarié entend tenir (ou décrocher) un emploi qui l’épanouit et le valorise socialement avec en ligne de mire un rééquilibrage entre sphère privée et sphère professionnelle.

Pourtant il est une évidence de taille : la perte de motivation pour le travail en lui-même. Le fait de valoriser les attentes, de mettre en exergue les acquis sociaux (classement des entreprises où l’on se sent le mieux), voire de faire l’apologie de la paresse (l’ouvrage de Corinne Maier stigmatisant EDF a fait des ravages) ébranlent sérieusement les DRH et les directions.
Dans notre société française, tout pousse à favoriser l’individualisation, le repli sur soi, et le manque d’investissement personnel.

Or, on attend des salariés un réel échange où l’importance du travail reprendra, peut-être pas la première place certes, mais une place correcte dans leur échelle de valeur. On oublie trop souvent qu’en face d’un salaire, on attend un minimum d’investissement et de résultat.

Certes, il faut qu’en face, les chefs d’entreprises pratiquent l’écoute, la prise en compte des attentes de chacun et l’accompagnement. Qu’ils définissent des fonctions et des objectifs « tenables », qu’ils permettent la progression, la reconnaissance et… oserons-nous le dire… un certain « bien-être » au travail.

Y’a du boulot donc…

• (baromètre Cadres CFE-CGC 2004).