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Hausse du chômage, baisse de l’absentéisme…
Parmi les indicateurs du coût du travail, l’absentéisme est depuis quelques années de plus en plus observé. Il permet de mesurer le climat social et la bonne santé d’une organisation. En général, plus le taux est élevé, plus il est révélateur d’un malaise social au sein de l’entreprise. La crise vient contredire cette analyse.
En effet, selon le baromètre de l’absentéisme d’Alma Consulting group paru courant septembre, le taux 2011 avec 3,84% (soit 14 jours d’absence par an et par salarié) enregistre son plus bas niveau depuis 2007. Mais selon Olivier Gignoux, Directeur du pôle social du cabinet, ce n’est pas l’amélioration du climat social qui explique ce faible pourcentage : « La principale raison de la baisse de l’absentéisme tient à la crise. L’entrée brutale dans la crise, avec des arrêts de production et des déstockages, a provoqué une inquiétude et une démobilisation qui s’est d’abord traduite par de l’absentéisme. Puis les salariés se sont installés dans la crise et, par crainte de perdre leur job, s’accrochent à leur poste. »
Toutefois, le phénomène n’a rien de nouveau. Depuis trente ans, on observe une certaine corrélation entre conjoncture faible, hausse du chômage et reflux de l’absentéisme. La logique des chiffres est implacable : avec moins de salariés en emploi, le risque d’accidents du travail baisse. D’autres facteurs peuvent également expliquer ce taux comme par exemple le départ de salariés souvent absents sous forme de rupture conventionnelle – lesquelles ne cessent d’augmenter (voir le billet Elaee ici).
Sources : www.lemonde.fr et www.myrhline.com
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Un commentaire sur “Hausse du chômage, baisse de l’absentéisme…”
Finalement, quoi de plus normal, la peur régit les relations de travail, et côté salariés, cela se traduit par des heures supplémentaires impayées et un absentéisme au plus bas. Le paradis social pour les patrons ! Problème récurrent: les meilleurs éléments ont tendance faute d'augmentation salariale à jouer la carte de l'entreprise la plus épanouissante. danger donc pour les entreprises qui abusent de ce rapport de force. Aubaine pour celles qui ont compris que faute de pouvoir mieux rémunérer ses meilleurs éléments, il fallait offrir un meilleur cadre de travail: ambiance cool et responsabilisation au programme… Les commandes de machines à café et de tables de ping-pong augmentent !